La 7ème édition de l’Observatoire international du commerce, événement annuel phare de Euler Hermès Acmar, s’est tenue le 28 novembre à Casablanca. En termes de perspectives économiques pour le Maroc, la prudence doit être de mise en 2020, selon le leader mondial de l’assurance-crédit. Voici les principaux enseignements à retenir des prévisions présentées.
Euler Hermès Acmar vient de livrer ses prévisions pour le Maroc. Et il est clair que la conjoncture n’est pas vraiment faste. Selon la filiale marocaine du leader mondial de l’assurance-crédit, le Maroc ne devrait s’attendre qu’à une croissance de 2% en 2020, contre 2,4% en 2019. Euler Hermès Acmar prône alors une réorganisation du tissu économique marocain à travers une accélération des réformes.
« Il faut diversifier pour avoir une plus grande capacité à absorber les chocs potentiels dans le futur », précise Euler Hermès Acmar. « L’une des faiblesses du modèle économique marocain porte sur la proéminence du secteur agricole, qui expose la stabilité de la croissance aux aléas du climat. Ce qui met encore plus en évidence la nécessité d’une diversification de l’économie marocaine », insiste le spécialiste dans son rapport sur les perspectives économiques du Royaume pour l’année prochaine. On apprend aussi que le niveau d’incertitude aujourd’hui dans le monde est très élevé à cause notamment du protectionnisme adopté par certains pays comme les Etats-Unis.
Autre chose, la croissance des exportations agricoles devrait se limiter à 8 milliards de DH sur l’ensemble de l’année 2019, soit près de 4 fois moins qu’en 2018, soulignent les auteurs de l’étude. Pour Euler Hermès Acmar, le Plan Maroc Vert a aussi atteint un certain nombre de limites, et il y a nécessité d’explorer de nouveaux modes de développement du secteur agricole.
Le spécialiste pointe du doigt également le difficile accès des entreprises au crédit, malgré la bonne santé et la solidité des établissements bancaires marocains. « Il faut faciliter l’accès au crédit pour les petites entreprises et même pour les ménages aussi », font observer les auteurs de l’étude. Toutefois, Euler Hermès voit d’un bon œil la fluctuation du dirham mise en œuvre par Bank Al-Maghrib et estime que cette politique est de nature à rassurer les investisseurs étrangers sur l’ouverture de l’économie marocaine.
SOURCE: Challenge.ma