Dans le cadre d’une étude réalisée par la Confédération Marocaine de TPE-PME en partenariat avec ENCG de Casablanca, sur la stratégie et le budget de communication des petites structures, qui représentent plus de 90% du tissu économique, la situation impose, aujourd’hui, une intervention plus réfléchie quant à la position de celles qui représentent, pour la nation, et même dans plusieurs puissances économiques mondiales, une réelle locomotive de la croissance.
Souffrant, d’ores et déjà, de restrictions draconiennes en termes d’accès au financement bancaire, selon le président de la Confédération Marocaine de TPE-PME, Abdellah El Fergui, qui avait souligné, au titre d’un article publié par l’hebdomadaire La Vie Eco, que les entreprises, notamment celles en lancement, capitalisent sur leur structure, en s’appuyant sur les fonds propres et les ressources personnelles, les TPE-PME relèguent, selon cette étude, la communication à un second plan, gérée principalement par le dirigeant de l’entreprise, en ayant recours aux ressources internes de la société.
Réalisée sur un échantillon de quelques 115 entreprises (réparti entre des TPE (61%) et PME (39%)), présentes dans divers secteurs d’activité (Conseil, Informatique, Communication…), l’étude permet de déduire que 24% de la population fait appel à la publicité, de façon récurrente ! Un constat alarmant, auquel se rajoute le fait que les petites structures ne sollicitent point une agence de communication, ou une agence média, dans la mise en place de sa stratégie de communication, et dans le choix des supports de communication les mieux adaptés.
Ne dépassant pas une moyenne de 5.000 dirhams/an chez les TPE, et plus de 10.000 dirhams/an en moyenne chez les PME, le budget de la communication reste extrêmement modeste, compte tenu de la structure financière des entreprises, et se trouve décliné, le plus souvent, sous forme de campagnes de marketing direct, notamment la distribution de flyers, le phoning ou encore l’e-mailing, étant donné le coût réduit de ces opérations, par rapport aux autres supports médiatiques.
Le constat est clair désormais ! Les TPE et PME considèrent toujours la communication comme un moyen support de deuxième degré, venant compléter, les efforts stratégiques, sans avoir, un vrai impact sur le développement et la croissance. Une sorte de stigmatisme intrinsèque de la communication, qui limite, de ce fait, les marges de performance des dites structures. Certes, l’optimisation et la maîtrise des coûts imposent une gestion plus restrictive, il n’en demeure pas moins vrai que le recours recrudescent aux supports digitaux, permettrait aux entreprises de capitaliser sur de nouvelles formes de présences visuelles, mieux adaptées, et mieux ciblées. L’étude met en avant, bien entendu, le développement de ce marché au Maroc, sur la base des résultats de l’étude « Digital Trends 2015 », réalisée par le Groupement des Annonceurs du Maroc, et estime que la nécessité de soutenir financièrement les petites entreprises, permettrait, inéluctablement, d’élargir les marges de progression, et la pérennisation du modèle dans sa variante macro-économique, abstraction faite du contexte conjoncturel auquel il est confronté.